Ils me sont fidèles :

SLÅSS



H I N D E R L Ø Y P E N



 _____ C'ÉTAIT la résolution secrète de l'année 2012. Un but sous-jacent, une ambition confidentielle, toujours entreprise, jamais menée à bien, faute de cran. Au premier janvier de cette année, j'ai donc délibérément décidé de perdre le poids doucettement accumulé depuis plusieurs années, cortisone et grossesse n'ayant en rien arrangé la situation. 


La balance ne me connaissait pas. Je ne montais jamais dessus, elle ne me demandait rien. Honnête relation. Nous nous sommes ignorées fièrement pendant près de sept ans, jusqu'à ce que mon égo réalise que le temps était venu de prendre les choses en main. C'est bien connu, l'égo a toujours raison. La taille 48 ne me convenait guère et il ne se lassait pas de me le faire remarquer. Bien décidée à faire face à cette ennemie réprimée, je l'enfourche donc au premier janvier.
Quatre-vingt sept kilos, qu'elle me dit. Mon mètre soixante-huit ne m'aide en rien, je suis grosse. Pester contre la société et sa violence sociale n'aura fait que retarder l'échéance. Cette fois, je réalise qu'il le faut. Je n'ai aucune idée du poids qu'il me faut atteindre pour me sentir bien ; j'y vais, c'est tout._ Le tuyau ? Dégoter une manière de s'alimenter qui soit saine, sage et sensée, s'y habituer, ne pas se priver, quantifier les doses. J'avais toutes ces cartes en main, me suffisait juste de faire table rase afin de les y poser, de les comprendre et de les digérer, et, bien sûr, de convaincre mon Amoureux des Rondeurs de l'urgente nécessité de cette ambition. 

Quelques pizzas, (tout de même!) plâtrées de lentilles, carrés de chocolat, (eh oui!) tournées scooter * et nouveaux pantalons plus tard, le voilà qu'il peste lorsque ses mains se heurtent aux os de mon bassin. Je parle finalement de stabilisation, maître-mot d'une quelconque perte de poids volontaire. J'apprivoise lentement l'enveloppe charnelle qui m'enceint, que je ne reconnais plus ; je me découvre un squelette, une forme de visage. Je dors mieux, je bouge mieux, je vis mieux, je me sens mieux.**

Un an, donc, pour perdre trente-six kilos, trente-six kilos superflus, cela va sans dire, que je ne veux en aucun cas reprendre. Mes cinquante-et-un kilos me conviennent et je suis fière, très fière d'avoir su m'allier à Miss Diététique pour tenir tête à Mère Nature, qui m'aura décidément toujours faite passer pour une femme ronde, assumant ses formes et son surplus de graisse, na!



** Pour votre santé, variez, équilibrez, bougez!
** Pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas.



S D M F

KLAR!

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Parlez, parlez et faîtes parler!

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